Marie-France Thibault a développé un moyen d’expression unique
avec lequel elle crée des tableaux lumineux d’une grande sensibilité.

L’artiste, dentellière du papier et artisane des jeux d’éclairage,
crée des installations qui ont la parole intemporelle des conteuses d’antan.

LA MB7H

MB7H ? Qu'est-ce que c'est?

La Machine du bonhomme sept-heures est un collectif regroupant quatre dessinateurs, sous la direction de Christian Quesnel, d'après des nouvelles fantastiques de Claude Bolduc (Éditions Premières Lignes, octobre 2009).

“Ce sera un collectif bien particulier en ce sens qu'il correspond vraiment à l'œuvre de Claude Bolduc qui crée parfois un certain malaise chez le lecteur, bien au-delà du frisson que l'on ressent habituellement à la lecture d'autres œuvres du même «genre». Je suis heureux que les quatre artistes aient réussi chacun à leur manière à rendre ce «malaise» en images.”
Christian Quesnel, directeur artistique.

Pour ma part, j’ai travaillé à une adaptation libre du récit «De l'amour dans l'air». Pour enrichir mon processus de création et compléter mes compétences, je me suis adjoint les services de deux autres artistes soit Danielle Grégoire, à la scénarisation et Guy Jean, à la re-création du texte.


Album photos"


L’aventure a commencé autour d’une table, entre metteur en scène et scénographe! Danielle Grégoire et moi nous retrouvions comme il y a dix ans, à analyser un texte ensemble. Sauf que cette fois il ne s’agissait pas de réaliser une pièce de théâtre mais un récit graphique.

Une fois le scénario et le découpage terminés, je me suis isolée dans l’atelier. Fidèle à ma technique empruntée au théâtre d’ombres, j’ai commencé par du dessin de textures et de silhouettes de papier, à la recherche d'ambiances et d'expressions.
Pour m’aider à dessiner j’ai parfois eu recours à l’autoportrait. C’est à croire que les personnages du récit commençaient à m’atteindre sérieusement!



Par la suite, j’ai conceptualisé l'assemblage des tableaux lumineux et des jeux d'éclairage. J'ai aimé expérimenter en dédoublant les ombrages pour donner du mouvement et/ou de la profondeur. Plusieurs pièces de mylar peintes et découpées ont été superposées. Leur aspect translucide est intéressant.

Pour immortaliser l'éphémère, la photo est venue fixer la composition projetée. L'angle de l'appareil créé de la distorsion et cadre les détails. En bout de ligne j’ai créé l’assemblage des images à l'ordinateur.Le texte est venu après le montage des planches. Grâce à une complicité incroyable avec le poète Guy Jean, le texte complète l’image et l’émotion véhiculée par celle-ci. Avec son grand talent de jongleur de mots Guy arrive à épurer le texte avec tact et précision.J’ai également été initié au merveilleux monde de la typographie, j’ai du essayer une cinquantaine de polices avant de me brancher. Je suis assez fière de ma typo « maison », réalisée à la craie pour les pages 13 et 14.

Pour voir le travail des autres artistes du collectif, je vous invite à visiter le blog de la collection Souches, chez Studio Premières Lignes.